Passer au contenu principal

Cinq stratégies pour payer moins d’impôt à la retraite

Le mode de vie d’un retraité dépend en grande partie du revenu qu’il touche. Et l’un des moyens de conserver une plus grande partie de son revenu, c’est de réduire l’impôt. Voici cinq stratégies de réduction d’impôt dont vous pourriez parler à votre conseiller ou à votre fiscaliste si vous êtes retraité ou sur le point de le devenir.

  1. Cotisez à un régime enregistré d’épargne-retraite de conjoint (REER de conjoint)

Sous le régime fiscal canadien, votre conjoint et vous paierez moins d’impôt à la retraite si vous gagnez chacun 50 000 $ par année que si l’un de vous seulement tire un revenu annuel de 100 000 $.

Si vous approchez de la retraite, l’un des moyens les plus simples d’égaliser vos revenus consiste à cotiser à un REER de conjoint : le conjoint dont le revenu est le plus élevé cotise au REER de son conjoint.

Le membre du couple qui effectue la cotisation la déclare et voit son revenu imposable abaissé cette année-là, mais la cotisation est déposée dans le compte REER de son conjoint. Cette stratégie est poursuivie, année après année, jusqu’à ce que les revenus de retraite estimatifs des deux conjoints soient équivalents.
  1. Fractionnez votre revenu de retraite avec votre conjoint ou conjoint de fait

Vous prévoyez que votre taux marginal d’imposition à la retraite sera plus élevé que celui de votre conjoint ou conjoint de fait ? Si vous touchez un revenu de retraite, vous pouvez diminuer votre facture fiscale totale en attribuant jusqu’à 50 % de ce revenu à votre conjoint. Les économies d’impôt dépendront de plusieurs facteurs, par exemple de la différence entre vos taux d’imposition marginaux, mais elles peuvent néanmoins être substantielles.

Vous pouvez aussi payer moins d’impôt en fractionnant vos prestations du Régime de pensions du Canada (RPC)/Régime de rentes du Québec (RRQ) avec votre conjoint ou conjoint de fait. Cette stratégie est particulièrement utile si l’un de vous a peu cotisé au RPC/RRQ parce qu’il a peu travaillé.

  1. Retirez votre épargne-retraite dans l’ordre approprié

Le retrait de vos actifs dans un certain ordre peut vous aider à conserver un revenu plus important.

Les répercussions fiscales de chaque type de retrait différeront en fonction des situations personnelles, mais il est généralement recommandé de retirer en premier lieu l’épargne-retraite des sources les moins souples, comme le fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) ou le fonds de revenu viager (FRV), qui comportent des retraits minimums annuels. Par la suite, vous pouvez retirer l’argent de votre CELI (les retraits ne sont pas imposés du tout) ou encaisser des placements non enregistrés (ceux-ci ne sont imposés que partiellement).

Consultez votre conseiller ou votre fiscaliste pour savoir dans quel ordre il sera plus avantageux pour vous d’effectuer les retraits.

Avant la fin de l’année de vos 71 ans, vous devrez convertir votre REER en FERR et vos comptes de retraite immobilisés (CRI) en FRV ou en rente viagère.

Dans les deux cas (FERR et FRV), des montants minimums annuels doivent être retirés, et ceux-ci sont calculés en fonction de votre âge et d’autres facteurs. En raison de ces exigences, il est préférable d’utiliser d’abord ces comptes comme sources de revenus et de combler toute lacune en puisant dans d’autres sources.

  1. Utilisez intelligemment vos autres actifs

Si vous possédez d’autres actifs, vous pouvez les utiliser de façon à réduire l’impôt. Si, par exemple, vous souhaitez léguer quelque chose à vos enfants ou à vos proches, vous pouvez le faire au moyen de l’achat d’une police d’assurance vie, d’un transfert d’actifs ou de l’établissement d’une fiducie familiale, ce qui vous permettra de réduire l’impôt dès maintenant.

  1. Continuez de cotiser à votre compte d’épargne libre d’impôt (CELI)

Comme il n’y a aucune limite d’âge pour cotiser à un CELI, vous pouvez continuer de le faire une fois à la retraite. Et puisque les cotisations à un CELI ne sont pas déductibles, les revenus générés par les placements du compte fructifient en franchise d’impôt. De plus, comme l’argent que vous retirez de ce compte n’est pas imposable, ce revenu n’aura pas d’incidence sur votre taux marginal d’imposition.

S’il n’est pas possible d’éviter complètement de payer de l’impôt à la retraite, ces stratégies vous permettront de le minimiser. N’oubliez pas : ce n’est pas ce que vous gagnez qui importe, mais ce qu’il vous reste.

Autres articles d’intérêt

Conseils et astuces concernant les FERR

Comment savoir quand toucher les prestations du RPC/RRQ ?

Comment obtenir un revenu stable à la retraite

Amorçons la conversation