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Cultiver un jardin favorable aux pollinisateurs et à la biodiversité

Par Danielle Leonard

Publié le mars 27, 2024 • 8 min de lecture

Pour les Canadiens désireux de profiter à nouveau de leur jardin, l’arrivée du printemps marque le début de la saison du jardinage. Lorsque nous concevons et entretenons nos espaces extérieurs, nous pouvons prendre des décisions qui ont un impact positif sur l’environnement, par exemple en contribuant à la croissance de la biodiversité, en protégeant les pollinisateurs, en absorbant les gaz à effet de serre et en produisant des fruits et légumes frais pour notre alimentation.

Face au changement climatique qui perturbe les périodes de végétation et contribue à augmenter les phénomènes météorologiques extrêmes, il peut vous sembler difficile de cultiver un jardin prospère. Dans cet article, nous vous donnons quelques conseils pour vous adapter à la période de végétation cette année.

Moyens d’économiser l’eau dans votre jardin   

L’eau n’est pas une ressource illimitée. Ainsi, en trouvant des moyens de consommer moins d’eau pour entretenir votre jardin, vous pouvez contribuer à réduire le stress que subissent nos systèmes d’eau tout en renforçant la résilience de votre jardin face au changement climatique.

1. Envisagez d’utiliser un système d’irrigation au goutte-à-goutte  

Contrairement aux arroseurs traditionnels, dont l’eau peut s’évaporer avant d’atteindre le sol, les systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte apportent l’eau directement dans le sol et sont donc parfaits pour arroser de grandes surfaces.

2. Planifiez vos heures d’arrosage

Quel que soit le système d’arrosage choisi, pensez à installer une minuterie pour programmer l’arrosage de votre pelouse. Pour l’entretenir, il est préférable de l’arroser profondément le matin quand il ne pleut pas et ce, moins d’une fois par semaine.

3. Utilisez des citernes pluviales pour les jardins

Les citernes pluviales collectent l’eau de pluie à la fin des tuyaux de descente pluviale, que vous pourrez ensuite utiliser avec un boyau suintant ou un arrosoir. L’utilisation de l’eau de pluie pour les jardins et les conteneurs peut contribuer à limiter la pression exercée sur l’approvisionnement en eau dans votre région. En minimisant votre consommation d’eau potable dans votre jardin, vous ne gaspillez pas les ressources utilisées pour la pomper, la filtrer et la traiter.

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4. Réduisez la surface de votre pelouse  

L’entretien d’une pelouse consomme beaucoup d’eau, sans parler du travail et des ressources nécessaires pour la tondre, la fertiliser et parfois avoir recours aux pesticides. Il est possible de gagner du temps et d’économiser de l’eau en entretenant une pelouse plus petite.

Il existe des moyens simples de réduire la superficie de votre pelouse, notamment en créant des allées, en agrandissant le jardin ou en la recouvrant en partie avec du paillis.

Des plantes favorables aux pollinisateurs et à la biodiversité

La protection des pollinisateurs fait partie intégrante de l’activité des jardiniers. Les trois quarts des plantes à fleurs et environ 35 % des cultures vivrières du monde dépendent des pollinisateurs. Au Canada, les pollinisateurs les plus courants sont les abeilles, auxquelles viennent s’ajouter diverses espèces, comme les papillons, les papillons nocturnes, les colibris et les chauves-souris. 

Malheureusement, les pollinisateurs ont du mal à s’adapter à l’impact du changement climatique et à la perte d’habitat. La période de végétation annuelle devenant de moins en moins prévisible, les pollinisateurs ne peuvent pas toujours trouver les plantes indispensables à leur survie, sans parler du fait qu’ils disposent de moins d’espaces naturels pour prospérer. 

Si nous plantons en tenant compte des pollinisateurs, nous pouvons contribuer à reconstruire leurs habitats dans nos jardins. Les plantes indigènes sont bien connues des pollinisateurs et importantes pour la santé du milieu naturel d’une région. Ces plantes ayant évolué naturellement dans cette région, elles fournissent le meilleur habitat pour les pollinisateurs et les espèces locales et nécessitent moins d’eau ou d’engrais que les espèces non indigènes.

Voici quelques pistes pour vous lancer :

1. Progressez à votre rythme  

Il n’est pas nécessaire de retirer toutes les plantes non indigènes et de repartir de zéro. Commencez par ajouter quelques plantes indigènes dans des conteneurs ou des planches de jardin et intégrez-les à votre jardin. Les plantes indigènes que vous choisirez dépendent de l’endroit où vous vivez. Il est donc préférable de consulter votre centre de jardinage local pour savoir ce qu’il faut cultiver. 

2. Plantez en massifs

Regroupez plusieurs espèces indigènes au sein d’un ou plusieurs massifs. Les pollinisateurs pourront ainsi trouver facilement ce qu’ils recherchent.

3. Planifiez une floraison continue des fleurs

Choisissez des plantes indigènes qui fleurissent à différents moments de la période de végétation, du printemps jusqu’à l’automne. Cette floraison continue permet de préserver l’activité des pollinisateurs et la santé de l’écosystème.

4.Cultivez différentes espèces de plantes

La variété contribue à favoriser la biodiversité dans votre jardin en attirant davantage d’insectes, d’oiseaux et d’autres animaux sauvages qui constituent l’habitat naturel. Lorsque vous choisissez des plantes, veillez à utiliser des couleurs vives pour attirer les pollinisateurs. 

5. Plantez un arbre indigène

Les arbres offrent de nombreux avantages qui perdurent pendant des générations, comme le stockage du dioxyde de carbone qui contribue à réduire l’impact du changement climatique. Les arbres et les arbustes peuvent réduire la pollution atmosphérique, la pollution par le bruit et la pollution de l’eau, et un arbre bien situé peut même réduire vos factures d’énergie en apportant de l’ombre à votre maison en été. 

Les arbres jouent également un rôle important dans les écosystèmes. Ils favorisent la biodiversité en fournissant de la nourriture et un abri aux animaux et aux insectes. Saviez-vous que les arbres contribuent à l’écosystème même après leur mort ? Le bois mort abrite les pollinisateurs et les insectes. Vous n’avez donc pas besoin d’enlever les vieilles souches et branches de votre jardin : vous pouvez planter sur ou autour d’elles pour structurer votre jardin et fournir un habitat à une multitude d’insectes. 

Vous n’avez pas de place pour planter un arbre dans votre jardin ? Envisagez de faire don de vos points Avion Récompenses à Arbres Canada pour soutenir la plantation d’arbres en milieu rural et urbain à travers le pays.

Cultivez vos propres fruits et légumes frais  

Si vous avez croqué dans une tomate à même le pied ou cueilli une framboise dans le buisson de votre jardin, vous savez combien les produits du jardin sont savoureux.

La création d’un potager à la maison ou l’adhésion à un jardin communautaire présentent certains avantages pour l’environnement. En voici quelques-uns :

1. Une distance plus courte du champ à l’assiette

Vous pouvez facilement réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à la livraison des produits par avion ou par camion à votre épicerie en préparant une salade avec les légumes que vous transportez à pied de votre jardin à votre cuisine. 

2. Une réduction des déchets plastiques et alimentaires

Lorsque vous récoltez vos propres fruits et légumes frais, vous pouvez vous passer des emballages plastiques à usage unique des produits achetés en magasin. Vous devrez laver et couper ce que vous avez récolté, mais vous ne prendrez que ce dont vous avez besoin, réduisant ainsi le temps de préparation et le gaspillage alimentaire.

3. Des denrées biologiques directement depuis votre jardin

Quand vous cultivez vos propres fruits et légumes frais, vous pouvez renoncer aux pesticides qui nuisent à la biodiversité et aux écosystèmes.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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