Published 4 octobre 2021 • 8 min de lecture
TLPL
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Le fait de vérifier vous-même votre cote de solvabilité ne la modifie en rien. Faites-le régulièrement pour savoir où vous en êtes.
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Ne fermez pas vos comptes de carte de crédit inutilisés ; cela pourrait diminuer votre cote par augmentation de votre taux d’utilisation du crédit.
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Votre cote de solvabilité ne dépend pas de votre revenu. Les prêteurs peuvent en tenir compte, mais il n’entre pas dans le calcul.
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Vous n’avez pas besoin de reporter le paiement de votre solde pour augmenter votre crédit. Réglez-le, vous éviterez de payer des intérêts et vous maintiendrez un bon taux d’utilisation.
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Il existe deux principales agences d’évaluation du crédit. De l’une à l’autre, votre cote peut varier.
Tout le monde a entendu parler de cotes de solvabilité, mais qui sait exactement quel en est l’impact sur notre quotidien ? Comment les calcule-t-on, au Canada ? Quels sont les facteurs en jeu ? Autant de questions autour desquelles règne souvent une grande confusion. Or, qu’il s’agisse d’acheter une maison, de solliciter un prêt ou de louer un appartement, ce nombre à trois chiffres peut influer fortement sur votre situation financière. Attaquons-nous aux mythes les plus courants entourant les cotes de solvabilité. Votre santé financière ne pourra qu’y gagner !
Qu’est-ce que la cote de solvabilité ?
Que vous sollicitiez un prêt-auto, une carte de crédit, un prêt hypothécaire ou une marge de crédit, le prêteur veut savoir quelle sera votre capacité à le rembourser. Pour cela, il examine un nombre compris entre 300 et 900 – votre cote de solvabilité, établie d’après vos dettes en souffrance, les types d’emprunt que vous avez déjà sollicités (prêt-auto, marge de crédit, etc.), le nombre de demandes de crédit que vous avez présentées jusqu’ici, etc.
Les modes de calcul varient, mais une cote comprise entre 660 et 724 est généralement considérée comme bonne ; de 725 à 759, elle sera jugée très bonne ; au-delà, on la qualifiera d’excellente. Votre cote n’est pas fixe – elle varie en fonction de vos activités d’emprunt et de remboursement. Par ailleurs, chaque prêteur l’interprète selon des règles qui lui sont propres.
Une bonne cote de solvabilité permet souvent d’emprunter à un taux plus avantageux, d’obtenir plus de prêts et de solliciter des sommes plus élevées. De votre cote de solvabilité peut même dépendre votre capacité à louer un logement.
Mythe nº 1 – En vérifiant ma cote de solvabilité, je risque de la faire baisser.
Beaucoup le pensent, mais c’est faux. On appelle demande de rapport partiel de solvabilité le fait de vérifier sa cote soi-même (par exemple auprès d’une agence d’évaluation du crédit). Cela sera consigné dans votre rapport de solvabilité, mais personne d’autre que vous ne le saura.
Vous pouvez vérifier votre cote de solvabilité sans crainte. Il est même conseillé de faire le point régulièrement.
C’est un autre type de vérification qui influe sur votre cote : la production d’un rapport complet de solvabilité, qui prendra en compte vos demandes de carte de crédit, vos demandes de prêt hypothécaire et certaines de vos demandes de location. Une telle vérification, qui peut figurer jusqu’à 36 mois dans votre rapport de solvabilité, indiquera aux prêteurs que vous avez récemment sollicité du crédit. Tout dépendant de votre profil, le nombre de demandes de rapport complet soumises jusqu’ici pourrait influer sur l’évaluation par les prêteurs de votre capacité de remboursement.
Le « magasinage de taux » constitue toutefois un cas à part : pour certains types de prêt (hypothèque, par exemple), plusieurs vérifications effectuées pendant un court laps de temps (entre 14 et 45 jours, habituellement) seront généralement considérées comme une seule et même demande de rapport complet.
En vérifiant votre cote de solvabilité, vous saurez ce qu’on consigne à votre sujet et vous pourrez ainsi « magasiner » dans de meilleures conditions.
Mythe nº 2 – On améliore sa cote quand on ferme ses comptes de carte de crédit inutilisés.
Cela peut sembler illogique, mais le fait de réduire le montant des dettes que vous pourriez contracter risque de faire baisser votre cote de solvabilité.
En effet, votre cote de solvabilité repose en partie sur votre taux d’utilisation du crédit, c’est-à-dire sur le montant que vous empruntez réellement.
Supposons que vous ayez deux cartes de crédit, chacune assortie d’une limite d’emprunt de 10 000 $. Si le solde d’un des deux comptes est de 10 000 $ et que l’autre est nul, votre taux d’utilisation du crédit est de 50 % (10 000/20 000). Si vous décidez de fermer le compte dont le solde est nul, le taux d’utilisation passera à 100 %.
Aux yeux des agences d’évaluation du crédit, ce taux élevé pourrait signifier que vous avez de la difficulté à effectuer les remboursements exigés. Gardez donc vos comptes ouverts et utilisez-les de temps en temps pour qu’ils demeurent actifs.
Mythe nº 3 – Mon revenu influe sur ma cote de solvabilité.
Certes, plus on est riche, plus il est facile de s’acquitter de ses dettes. Or, si les prêteurs tiennent souvent compte de votre revenu pour savoir combien vous pouvez emprunter, votre cote de solvabilité n’est pas établie en fonction de votre salaire.
Que votre revenu soit faible ou élevé, votre cote sera la même. Quel que soit le revenu de l’emprunteur, ce qui importe, c’est sa capacité à rembourser ses prêts et à gérer son crédit.
Mythe nº 4 – Pour améliorer sa cote de solvabilité, il faut reporter le paiement de ses soldes de carte de crédit.
En utilisant régulièrement votre carte de crédit, vous pouvez améliorer votre cote de solvabilité. Tel n’est pas le cas si vous reportez le paiement de votre solde. Là encore, c’est une question de taux d’utilisation du crédit : si vous ne vous acquittez pas de votre dette, les intérêts risquent de croître rapidement. Le solde à payer grossissant à mesure, votre taux d’utilisation ne fera qu’augmenter. Si vous ne parvenez pas à payer le solde chaque mois, essayez au moins de le maintenir à au maximum 30 % (ce lien mène à un site web dont le contenu est en anglais seulement) de la limite accordée.
Mythe nº 5 – Ma cote de solvabilité est la même d’une agence d’évaluation à l’autre.
Ce point exige quelques explications.
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La cote varie d’une agence à l’autre
Au Canada, il existe deux agences d’évaluation du crédit : Equifax et TransUnion. Votre cote de solvabilité n’est pas forcément la même chez l’une et chez l’autre. Leurs modèles peuvent en effet différer, les prêteurs qui s’adressent à elles ne sont pas nécessairement les mêmes et les créanciers ne les interrogent pas forcément au même moment. De plus, deux prêteurs ne demanderont peut-être pas la même version de votre cote de solvabilité.
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Il est important de vérifier votre cote auprès des deux agences
Puisque votre cote peut varier d’une agence à l’autre, il est bon de consulter les deux. Non seulement vous aurez ainsi une idée précise de votre capacité d’emprunt, mais si vous êtes victime d’une usurpation d’identité, vous le saurez très vite.
Pour bien gérer votre situation financière et optimiser les modalités d’emprunt qui pourraient vous être offertes, il importe que vous sachiez ce qui se cache derrière votre cote de solvabilité. Vous vous demandez à combien elle s’élève actuellement ? RBC Banque en direct vous permet de faire une demande de rapport partiel grâce au lien suivant : Un moyen facile et pratique de faire le suivi de votre cote de solvabilité auprès de RBC Banque Royale. Gardez en tête qu’une vérification périodique peut vous aider à prendre de meilleures décisions financières.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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