Lorsqu’elles explorent les possibilités à l’étranger, les entreprises canadiennes ont tendance à se tourner immédiatement vers le sud. Toutefois, vu l’instabilité des échanges commerciaux et des droits de douane entre le Canada et les États-Unis à l’heure actuelle, le commerce transfrontière est devenu plus volatil et imprévisible. Dans cette nouvelle réalité, les entreprises pourraient envisager de réduire leur dépendance vis-à-vis des États-Unis comme marché principal. La diversification devenant une stratégie d’affaires prioritaire, les dirigeants d’entreprise pourraient envisager d’aller à la découverte de nouveaux marchés plus éloignés.
Les accords de libre-échange pourraient ouvrir la voie aux marchés internationaux pour les entreprises canadiennes. Le Canada a conclu 15 accords de libre-échange (ALE) toujours en vigueur avec 51 marchés mondiaux, dont le PIB combiné représente 66 % de l’économie mondiale.
La valeur des accords de libre-échange
Les ALE du Canada comprennent d’importants accords internationaux, comme l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) et l’Accord économique et commercial global entre le Canada l’Union européenne (AECG), ainsi que des ententes bilatérales avec des partenaires commerciaux comme la Corée du Sud, le Royaume-Uni, l’Ukraine et la Colombie.
Les accords de libre-échange permettent aux entreprises canadiennes de vendre leurs produits directement aux consommateurs dans ces marchés sans être assujetties à des droits de douane additionnels. Ainsi, les entreprises canadiennes peuvent non seulement atteindre ces clients à moindre coût, mais aussi livrer concurrence sur un pied égal, puisque les produits fabriqués au Canada peuvent se retrouver sur les tablettes étrangères à un prix plus près de celui de leurs concurrents locaux.
Les accords de libre-échange sont également assortis de règlements normalisés, ce qui peut contribuer à rendre les marchés étrangers plus accessibles, et les pays parties à ces accords accorderont la priorité aux entreprises partenaires, donnant ainsi aux entreprises canadiennes un avantage concurrentiel.
L’occasion pour les entreprises canadiennes de prendre de l’expansion à l’étranger
Les entreprises canadiennes profitent également d’une excellente réputation sur les marchés mondiaux.
Que ce soit grâce aux exigences relativement élevées en matière de santé et de salubrité imposées à nos activités d’élevage, d’agriculture et de production d’aliments ou aux niveaux relativement faibles de corruption et de criminalité dans nos principaux secteurs, la mention « Fabriqué au Canada » jouit d’une grande renommée à l’étranger (ce lien mène à un site web dont le contenu est en anglais seulement). Même s’ils doivent payer les produits canadiens un peu plus cher que les produits locaux, les consommateurs étrangers pourraient être disposés à payer ce supplément (ce lien mène à un site web dont le contenu est en anglais seulement) pour se les procurer.
Le commerce international ne convient cependant pas à tous. Les dirigeants d’entreprise devront être prêts à consacrer du temps, de l’énergie et des fonds à leur expansion, et tous ceux qui tenteront de pénétrer les marchés étrangers ne réussiront pas nécessairement. Cela dit, l’expansion internationale pourrait être l’un des moyens les plus efficaces pour les entreprises de gérer la volatilité du marché intérieur et l’imprévisibilité du commerce transfrontière avec les États-Unis. Selon Exportation et développement Canada (EDC), les entreprises qui exportent génèrent des revenus plus importants, connaissent une croissance plus rapide et affichent une plus grande résilience en période de ralentissement économique.
La détermination de nouveaux marchés potentiels
L’exploitation d’un nouveau marché nécessite beaucoup de recherche et de planification (ce lien mène à un site web dont le contenu est en anglais seulement).
La première étape consiste à déterminer le ou les marchés qui correspondent le mieux à votre offre. Selon le produit, le service ou le secteur d’activité, le choix d’une cible appropriée dépendra de la population, des ressemblances culturelles, de la concurrence existante et du contexte réglementaire, entre autres facteurs.
Pour la plupart des entreprises canadiennes, le premier pas à franchir pour sortir de l’Amérique du Nord est tout simplement de regarder du côté de l’un des grands marchés à l’est ou à l’ouest. Compte tenu des réalités géographiques, les entreprises établies dans les provinces de l’Est pourraient choisir de commencer par les pays d’outre-Atlantique qui font partie de l’AECG, tandis que celles de l’Ouest se tourneront souvent d’abord vers les partenaires du PTPGP de l’autre côté du Pacifique.
RBC offre l’outil gratuit RBC Connexion Globale pour aider les entreprises canadiennes à déterminer les marchés les plus propices à une expansion à l’étranger.
Les éléments à prendre en considération au moment d’évaluer de nouveaux marchés
Les entreprises qui souhaitent prendre de l’expansion à l’étranger doivent généralement surmonter de nombreux obstacles en cours de route. En trouvant des solutions à l’avance, elles peuvent se simplifier les choses.
Par exemple, les entreprises canadiennes qui souhaitent prendre de l’expansion à l’étranger doivent tenir compte de la langue, du fuseau horaire et des barrières culturelles. Ainsi, elles doivent souvent travailler avec un traducteur dans chaque nouveau marché, entrer en contact avec un délégué commercial ou éventuellement mettre en place un bureau régional pour assurer une présence locale.
Il est également important de vérifier s’il existe des exigences juridiques ou réglementaires qui s’appliquent à votre produit ou service dans le marché où vous cherchez à vendre, en particulier celles que vous n’avez pas eu à considérer au Canada.
Enfin, il est important d’examiner la façon dont vous allez transporter vos biens vers leur nouvelle destination. Par exemple, certains produits haut de gamme pourraient valoir la peine d’être transportés par avion, d’autres pourraient être expédiés par mer, et certains pourraient nécessiter des options de transport des marchandises à température contrôlée.
Avant d’accéder à un nouveau marché, il importe de bien comprendre les coûts et les délais d’expédition, et de savoir comment maintenir les normes de contrôle de la qualité tout au long du processus.
La recherche de partenaires pour mieux planifier une expansion à l’étranger
L’une des meilleures façons d’explorer les possibilités internationales est de travailler avec des experts qui sont passés par là.
Expertise juridique
Par exemple, le fait de travailler avec un professionnel du droit qui connaît le marché peut vous aider à comprendre si votre produit ou service doit être adapté aux exigences locales, si vous devez respecter différentes règles ou si votre produit a besoin d’un brevet pour être protégé.
Comptabilité
Vos partenaires comptables peuvent également vous aider à évaluer la position de trésorerie qui peut s’avérer nécessaire à court terme, les incidences fiscales et la nécessité de vous enregistrer ou de remplir d’autres formalités administratives pour exercer vos activités sur le marché étranger.
Logistique
Les partenaires d’expédition et de logistique peuvent également vous aider à comprendre vos options pour lancer votre produit sur le marché mondial, y compris les éventuels coûts, échéanciers et défis particuliers liés à ce que vous expédiez.
Délégués commerciaux
Les délégués commerciaux, quant à eux, peuvent vous mettre en relation avec des partenaires locaux qui vous aideront à vous orienter sur les marchés étrangers, à faire face aux barrières linguistiques et culturelles et à gérer les urgences ou défis qui pourraient survenir.
Partenaires bancaires
Enfin, votre partenaire bancaire peut grandement contribuer à faciliter les opérations internationales et les besoins de change, à gérer les flux de trésorerie, à fournir des prêts de fonds de roulement et des produits commerciaux comme les lettres de crédit. Il peut également vous aider à entrer en contact avec les autres partenaires susmentionnés.
Le Programme d’accélération du commerce international (PAC) de quatre à six semaines de RBC offre aux entreprises canadiennes un soutien pratique grâce à des experts sectoriels, à une expertise en recherche et en planification, à des services de soutien gouvernementaux, à des renseignements sur le financement et les subventions, ainsi qu’à la présentation de partenaires potentiels. Le programme est entièrement gratuit pour les clients recommandés par RBC et joue un rôle déterminant pour aider les entreprises canadiennes de toutes natures et tailles à exporter avec succès leurs activités à l’étranger.
Le commerce international ne convient pas à toutes les entreprises, mais celles qui parviennent à bien se positionner dans de nouveaux marchés deviennent souvent des entreprises plus prospères et plus résilientes. Vu les accords de libre-échange conclus dans une grande partie de l’économie mondiale, une marque internationale reconnue et une volatilité accrue au sud de la frontière, les entreprises canadiennes ont maintenant l’occasion d’explorer de nouvelles occasions à l’étranger.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.