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Cinq façons pour les parents d’enfants adultes de retour à la maison de rester épanouis

By Sally Parker

Published 7 octobre 2025 • 11 min de lecture

TLPL

  • Connu sous le nom de génération boomerang, les jeunes adultes sont de plus en plus nombreux à vivre avec leurs parents.

  • Les parents et leurs enfants adultes qui vivent sous le même toit peuvent faire face à de nouveaux défis et à une nouvelle dynamique familiale ; toutefois, avec un plan solide, chacun à la maison peut s’épanouir dans cette nouvelle organisation.

  • L’élaboration d’un plan concerté permettra d’établir des attentes claires quant aux règles de la maison, à la contribution financière de chacun et à l’échéance d’un tel arrangement. Ce plan peut également aider les parents à protéger leur propre santé financière et leur retraite.

  • Le temps passé intentionnellement ensemble peut marquer le début d’un nouveau chapitre enrichissant de votre relation.

Qu’ils soient diplômés universitaires sans perspectives d’emploi immédiates ou travailleurs du commerce de détail dans la vingtaine touchant le salaire minimum, les jeunes adultes sont de plus en plus nombreux à être dans l’impossibilité financière de vivre seuls. Connus sous le nom de génération boomerang, les jeunes reviennent ou restent à la maison pour vivre avec leurs parents. 

Les parents d’enfants adultes qui reviennent vivre à la maison peuvent se sentir surchargés par ces nouvelles responsabilités et par la nouvelle dynamique familiale. Ils peuvent être appelés à contribuer aux dépenses et se retrouver confrontés à des questions liées à la vie privée et à l’indépendance au sein de la famille. Il est important de comprendre les défis qui peuvent se présenter et d’exprimer des attentes claires en se dotant d’un plan solide afin d’instaurer un environnement propice à l’épanouissement non seulement des enfants adultes, mais aussi des parents.

Qu’est-ce que la génération boomerang ?

En 2021, près de la moitié des adultes canadiens âgés de 20 à 29 ans (45,8 %) vivaient avec au moins un de leurs parents, contre 42 % en 2011 et 32 % en 1991, selon les données du recensement de Statistique Canada. Cette génération boomerang se compose de jeunes adultes qui n’ont jamais quitté la maison familiale et de ceux qui y sont retournés après avoir vécu ailleurs

Pourquoi y a-t-il plus d’enfants adultes qui reviennent à la maison ?

Les pressions économiques sont à l’origine de cette tendance à la hausse. Le coût du logement de plus en plus élevé arrive en tête de liste. Dans de nombreuses régions du pays, les appartements deviennent inabordables. Par exemple, les jeunes adultes de Toronto consacrent 31 % de leur revenu au logement, comparativement à 20 % pour l’ensemble des groupes d’âge. La possibilité de revenir à la maison pour vivre avec les parents peut offrir aux enfants un meilleur tremplin dans la vie.

Les autres coûts de la vie, des dépenses alimentaires et ménagères aux assurances, ont également augmenté depuis la pandémie, tandis que les revenus n’ont pas suivi le rythme. Il s’agit d’une stagnation de la richesse et de l’épargne nette à un âge où les jeunes tentent de prendre leur envol.

Par conséquent, les Canadiens dans la vingtaine remettent en question leurs décisions de vie en raison de soucis liés à leur capacité de payer. Ainsi, en 2022, 38 % des jeunes ne croyaient pas avoir les moyens d’avoir un enfant au cours des trois prochaines années, tandis que 32 % ne pensaient pas avoir accès à un logement convenable pour fonder une famille au cours de la même période. 

Pour les jeunes adultes ayant fait des études universitaires, la dette découlant des prêts d’études constitue un autre fardeau financier. La proportion des diplômés qui avaient une dette à l’obtention de leur diplôme était de 47 % en 2020. Le montant médian de cette dette était de 18 800 $ et le montant moyen était de 25 200 $. 

Quels sont les défis et les occasions qui se présentent avec le retour des enfants adultes à la maison ?

Le retour des enfants adultes à la maison entraîne un changement pouvant apporter son lot de soulagement et de nouvelles pressions. Sur le plan financier, l’arrangement peut permettre à votre enfant d’épargner ou de réduire ses dettes, mais il peut également être plus difficile pour lui d’acquérir de bonnes habitudes budgétaires et de devenir autonome si les attentes ne sont pas clairement établies.

Obstacles financiers et émotionnels

Pour les parents, les coûts s’accumulent souvent rapidement. L’épicerie, les services publics, l’assurance automobile et les dépenses courantes peuvent tranquillement gruger votre épargne-retraite. De nombreux parents dépensent des milliers de dollars chaque année pour soutenir leurs enfants adultes, repoussant parfois leur projet de voyage, l’achat d’une plus petite maison, voire leur retraite. Selon un sondage mené auprès de 1 508 grands-parents de 55 ans ou plus, 21 % disent soutenir au moins un enfant adulte de 25 ans ou plus et 30 % versent de l’argent à leurs petits-enfants. Parmi ces répondants, 54 % affirment sacrifier leurs économies pour y parvenir. 

Les aspects émotionnels liés au fait que des enfants adultes vivent avec leurs parents peuvent être tout aussi difficiles à gérer. Le partage d’un espace exige de s’adapter aux routines, aux attentes et au besoin d’intimité de chacun. Vous pourriez vous sentir tiraillé entre le désir de prendre soin de votre enfant et la nécessité de protéger votre indépendance et l’équilibre familial.

Pression exercée sur la génération sandwich

Si vous prenez également soin de vos parents âgés, vous pourriez vous sentir particulièrement sollicité. Il peut être épuisant de soutenir à la fois des enfants adultes et des parents vieillissants. Près de deux millions d’adultes canadiens font partie de la génération sandwich ; 34 % prennent soin à la fois de leurs parents et de leurs enfants.

Néanmoins, cette période de vie commune peut renforcer les liens familiaux et offrir aux enfants l’occasion d’apprendre à être responsables dans le cadre sécurisant du foyer familial. Une étude menée en janvier 2024 a révélé qu’il peut être gratifiant de vivre avec un enfant boomerang : 45 % des parents disent en retirer un effet très positif, et 29 %, un effet plutôt positif. Cet arrangement peut également avoir des avantages pratiques, comme le partage des tâches et la mise en commun des ressources.

Cinq façons pour les parents d’enfants adultes de retour à la maison de rester épanouis

Le retour de votre enfant adulte à la maison est parfois source de soulagement et de bouleversement. Bien qu’un tel arrangement offre des avantages financiers et émotionnels, il fonctionne mieux lorsque les parents prennent des mesures pour protéger leur propre bien-être, tout en aidant leurs enfants à aller de l’avant. Voici cinq stratégies que vous pouvez adopter afin de rendre cette expérience positive pour tous.

  1. Établir des attentes claires. Avant que votre enfant ne réintègre le foyer, discutez en toute honnêteté des règles de la maison. Montrez la voie à suivre – c’est votre maison –, mais soyez ouvert à de nouvelles façons de faire. Discutez de tout, des tâches ménagères au couvre-feu, en passant par l’utilisation des espaces communs. En établissant des attentes claires, vous pouvez éviter les malentendus.

  2. Établir la contribution financière. Votre enfant n’est peut-être pas en mesure d’assumer la totalité de la valeur locative de marché, mais il existe d’autres façons de payer sa part, comme l’épicerie, les services publics ou autres dépenses communes. Songez à ce qu’il pourrait faire pour vous simplifier la vie, par exemple faire le ménage, la cuisine, l’entretien de la propriété ou encore aider vos parents plus âgés qui vivent avec vous. Toute contribution, financière ou autre, encourage la responsabilisation et l’adoption de bonnes habitudes pour vivre de façon autonome.

  3. Établir un plan de transition. Combien de temps votre enfant prévoit-il rester ? Combien de temps voulez-vous qu’il reste ? Quelles mesures prend-il pour devenir autonome ? Qu’il s’agisse de lui permettre d’épargner en vue d’un dépôt de garantie ou d’une mise de fonds hypothécaire, de terminer ses études ou de chercher un emploi, établissez-vous un échéancier pour maintenir une bonne entente. Et prévoyez de tenir des discussions régulières pour éviter d’avoir l’impression que la cohabitation est permanente.

  4. Protéger la retraite et la santé financière. Il est tentant de privilégier les besoins de son enfant plutôt que les vôtres, mais soyez réaliste quant au montant que vous pouvez vous permettre de payer. Faites de votre propre sécurité financière un facteur clé de votre plan. Le fait de puiser dans votre épargne-retraite ou de remettre à plus tard vos objectifs financiers peut créer des pressions à long terme. Près de 30 % des parents ont limité leur épargne-retraite pour aider leurs enfants adultes à assumer des dépenses ; ils sont presque autant à avoir reporté leur retraite pour la même raison. 

  5. Maintenir de saines relations et respecter les limites de chacun. La vie avec des enfants adultes est différente. Le respect mutuel de la vie privée, des routines et de l’indépendance est le fondement d’une relation solide. Discutez régulièrement pour régler tout problème avant qu’il ne se transforme en conflit. Profitez de votre temps sous le même toit : le fait de passer du temps ensemble peut marquer le début d’un nouveau chapitre enrichissant de votre relation.

Foire aux questions sur la vie avec un enfant adulte

La durée d’une cohabitation entre parents et enfants adultes ne suit aucune règle. Si elle permet à votre enfant de progresser sur le plan financier, émotionnel ou professionnel, elle est utile. Dans le cas contraire, établissez un plan de sortie et respectez-le.

Le paiement d’un loyer enseigne le sens des responsabilités et favorise l’indépendance. Et il peut vous aider à assumer les dépenses de la maison. Mais si vous préférez aider votre enfant adulte à épargner pour l’achat d’un logement ou à rembourser ses dettes, vous pourriez renoncer à son loyer ou lui demander une contribution symbolique. Vous pouvez également déposer sa part du loyer dans un compte d’épargne à rendement élevé et lui remettre l’argent à son départ pour l’aider à partir du bon pied. Ou encore lui demander un loyer selon un barème dégressif, en commençant par un petit paiement qui augmente au fil du temps, afin d’encourager son indépendance. 

C’est le moment idéal pour déterminer ce que vous devez épargner pour votre retraite, si ce n’est déjà fait. Surtout, ne puisez pas dans vos comptes de retraite pour aider votre enfant adulte à régler ses dépenses et évitez de cosigner des prêts que vous ne pouvez pas vous-même rembourser. Définissez ensuite les limites de l’aide financière que vous lui offrirez, soit en établissant une somme totale ou en déterminant la durée limite de votre cohabitation. Profitez de cette occasion pour les aider à adopter une gestion financière avisée : indiquez-leur des ressources en ligne qui enseignent ces compétences aux jeunes adultes.

Montrer la voie grâce à une communication claire

L’enfant adulte qui revient vivre chez ses parents fait face à des défis et à des possibilités. Si vous êtes transparent à propos de vos attentes, que vous élaborez un plan et que vous le respectez, vivre avec votre enfant adulte peut être une période gratifiante, où chacun s’épanouira. 

Les experts de RBC sont là pour vous guider durant cette période de transition. Parlez à l’un de nos conseillers pour vous aider à équilibrer vos finances et à garder le cap sur vos objectifs de retraite. Prendre rendez-vous aujourd’hui.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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