Publié le juillet 12, 2022 • 7 min de lecture
Le texte qui suit est une version remaniée d’un article publié à l’origine sur le site de Dr. Bill.
Quand une offre intéressante vous est faite, il peut être tentant de l’accepter telle quelle afin de mettre fin au processus. Cela peut toutefois s’avérer une erreur : ne pas lire le contrat d’emploi et ne pas en négocier les modalités pourrait déboucher sur une rémunération insatisfaisante, des avantages décevants et le besoin de reprendre vos recherches dans deux ou trois ans.
Un examen attentif et une négociation du contrat d’emploi peuvent faire toute la différence.
Le présent article vous indiquera ce qu’il convient de vérifier dans un contrat d’emploi, comment en négocier les modalités et comment établir une bonne relation professionnelle avec votre nouvel employeur.
Avant la négociation
Avant d’amorcer le processus, vous devez déterminer concrètement ce qui vous importe le plus.
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Un salaire élevé ?
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Le parfait équilibre travail-vie privée ?
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Les perspectives d’avancement ?
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Un rythme de travail qui vous permettra d’accorder à chaque patient l’attention voulue ?
En établissant préalablement vos priorités, vous jetterez les bases d’une négociation plus productive.
1. Posez les bonnes questions.
Renseignez-vous sur votre employeur potentiel et sur le poste convoité en posant de nombreuses questions. Bien que cela puisse vous sembler gênant, c’est tout à fait naturel. Ne craignez pas de poser trop de questions. Il est important que vous le fassiez et vous ne devriez pas vous sentir mal à l’aise de le faire.
Voici quelques exemples de questions à poser :
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Comment la rémunération est-elle structurée ?
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Y aura-t-il un salaire de base avec des primes ou des incitatifs, ou s’agira-t-il uniquement d’une rémunération à l’acte ?
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Y a-t-il une clause de non-concurrence ? Quelles sont les conditions ?
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Quelles sont les principales attentes ?
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Quels types d’avantages offrez-vous ?
2. Déterminez si l’offre est concurrentielle.
Avant d’accepter une offre ou de faire une contre-offre, établissez dans quelle mesure elle est concurrentielle. Une simple recherche en ligne peut vous renseigner sur les tendances en matière de rémunération propres à un domaine de spécialité ou à une région géographique.
Plus vous aurez d’information, mieux vous serez outillé pour négocier des conditions bien précises.
3. Sachez ce qui est négociable.
Il est important de savoir quels éléments de l’offre d’emploi sont négociables. L’horaire, les détails contractuels et la rémunération le sont généralement. S’il s’agit d’un important employeur, toutefois, certains aspects pourraient ne pas être négociables.
Poser la bonne question à la bonne personne au bon moment peut façonner vos attentes quant à ce que votre futur employeur peut ou est prêt à changer. Par exemple, il arrive souvent que la plupart des clauses contractuelles ne peuvent pas être négociées parce qu’elles constituent des politiques de l’entreprise. Cela dit, évaluez le contrat pour en comprendre l’incidence potentielle sur vous et votre carrière.
4. Soyez très précis.
Des requêtes vagues et nébuleuses ou une formulation imprécise peuvent créer de la confusion et vous faire essuyer un refus. Vérifiez si le contrat définit clairement l’horaire de travail et les tâches. Si ce n’est pas le cas, votre expérience de travail pourrait vous décevoir.
Choses à faire et à ne pas faire lors de négociations
À faire : Faites preuve de souplesse.
L’employeur préfère-t-il négocier par téléphone ou par courriel ? Le négociateur a-t-il son franc-parler ou une approche un peu moins directe ? La meilleure chose à faire consiste à déterminer comment il communique et à reproduire son style de communication.
À faire : Préparez vos questions à l’avance.
Préparez à l’avance les questions que vous voudrez poser. Par exemple, si vous ignorez précisément à combien s’élèverait une rémunération concurrentielle, vérifiez les tendances sectorielles et définissez où vous vous situez en fonction de votre formation et de votre expérience. Préparez ensuite votre liste de questions en conséquence. Les négociations seront plus efficaces.
À faire : Justifiez vos demandes.
Si vous demandez un salaire plus élevé, de meilleurs avantages ou toute autre condition particulière, vous devriez être en mesure d’en expliquer les raisons au-delà du simple « parce que c’est ce que je veux ». Vous pourriez notamment justifier une demande de salaire plus élevé en faisant remarquer que vous détenez des accréditations particulières, ou que vous avez bâti une marque personnelle qui apporterait une valeur ajoutée à la pratique.
À faire : Gardez une attitude positive.
Une attitude positive et une volonté de faire des compromis sont des comportements clés pour assurer la réussite des négociations. Il n’est pas question de savoir qui gagne ou perd. Il s’agit de trouver un terrain d’entente qui convient à toutes les parties, de s’assurer que chacune comprend l’autre et d’offrir de meilleurs soins aux patients.
À ne pas faire : Signer une lettre d’intention avant d’avoir négocié.
La plupart des médecins commettent l’erreur courante de signer une lettre d’intention, puis de tenter de négocier leurs avantages. Bien qu’une lettre d’intention ne soit pas juridiquement contraignante, c’est l’équivalent d’une poignée de main. Amorcez les négociations dès la réception de l’offre.
À ne pas faire : Demander la modification de clauses déterminées par une politique.
On ne demande pas à un hôpital de modifier des conditions ou des avantages qui sont définis par ses politiques. Par exemple, s’il offre des heures chômées rémunérées dont le nombre est établi par une politique, il ne les changera pas uniquement pour vous. La plupart des médecins souhaitent bénéficier d’un peu plus de souplesse, mais ce n’est pas toujours possible. Il est donc préférable de déterminer dès le départ ce qui est et n’est pas négociable.
À ne pas faire : Omettre de fournir certains renseignements à votre avocat.
Bien que la plupart des médecins ne puissent pas nécessairement se le permettre, faire examiner le contrat par un avocat peut vous aider à mieux en comprendre les modalités et faciliter les négociations. Vous éviterez les situations embarrassantes et les pertes de temps. Tous ces efforts vous aideront à vous assurer d’accepter une offre d’emploi qui vous convient.
Acceptation d’une offre d’emploi après les négociations
Vous avez trouvé un emploi qui vous plaît et la rémunération vous convient. Il ne reste plus qu’à l’accepter ! Il est essentiel de savoir comment il convient de le faire. Que vous l’acceptiez verbalement par téléphone ou en personne, vous devriez tout de même rédiger une lettre d’acceptation officielle et l’envoyer à l’employeur par courriel. Cette lettre vous donnera l’occasion de confirmer les détails de l’offre (y compris le salaire, les avantages, le titre du poste et la date d’entrée en fonction). C’est également aussi une bonne façon de montrer votre professionnalisme.
Les négociations visent à combler les écarts et à trouver un terrain d’entente. Vous vous assurez ainsi que les conditions d’emploi vous conviennent.
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