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Avenir carboneutre du Canada : incidence pour votre entreprise

Par Lisa Felepchuk

Publié le avril 10, 2024 • 7 min de lecture

Votre entreprise doit éliminer ses émissions de gaz à effet de serre pour permettre au Canada d’atteindre son objectif zéro émission nette d’ici 2050.

L’union fait toujours la force. Nous faisons mieux quand nous collaborons. Que ce soit à l’échelle planétaire ou communautaire, le changement est alors mis en œuvre plus rapidement et efficacement. L’élimination de la production de gaz à effet de serre (GES) d’un bout à l’autre du pays ne fait pas exception à cette règle. Pour que le Canada puisse atteindre la carboneutralité d’ici 2050, les entreprises, particulièrement les PME, devront prendre des mesures dès maintenant.

Voici pourquoi. Plus de 99 % des entreprises au Canada sont des PME (petites et moyennes entreprises). Les petites entreprises qui comptent 99 employés ou moins représentent près de 68 % de la main-d’œuvre du secteur privé (soit 8,2 millions de personnes). Les moyennes entreprises (qui comptent 100 à 499 employés) représentent, quant à elles, 20 % du secteur.

« Les entreprises de cette taille croient souvent être trop petites pour faire avancer les choses en matière de réduction des émissions de carbone. Or, le monde est en pleine transition et toutes les entreprises de tous les secteurs seront touchées », explique Priyanka Lloyd, directrice générale de Green Economy Canada.

De là l’importance des organisations comme Green Economy Canada. Green Economy Canada collabore avec les PME pour élaborer des plans d’action qui faciliteront la transition du pays vers une économie à faibles émissions de carbone. L’organisation compte actuellement 250 membres et a collaboré avec plus de 600 entreprises à l’échelle du pays pour éliminer plus de 225 000 tonnes de GES. C’est l’équivalent de 69 000 automobiles de moins sur les routes pendant une année.

« Si la majorité des entreprises qui forment le tissu économique du Canada ne participe pas à la transition, celle-ci échouera. Pourquoi ? Parce que les petites et moyennes entreprises comptent pour plus de 50 % du PIB et qu’elles emploient près de 9 travailleurs du secteur privé sur 10 », dit Mme Lloyd.

La Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité, en vigueur depuis le 29 juin 2021, énonce formellement l’engagement du Canada à devenir carboneutre d’ici 2050. Il s’agit de la pierre d’assise de l’élimination des GES à l’échelle du pays. Plus récemment, le Plan de réduction des émissions pour 2030, à l’élaboration duquel 30 000 Canadiens, y compris des propriétaires d’entreprise, des Autochtones et des jeunes, ont participé prévoit des mesures spécifiques et réalisables qui aideront le Canada à atteindre son objectif de réduction de 40 à 45 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Ce plan ambitieux comprend des initiatives de réduction des coûts énergétiques pour les maisons et les immeubles, des mesures pour favoriser l’adoption des véhicules électriques, des limites d’émissions de carbone dans le secteur pétrolier et gazier, des projets d’infrastructure permettant l’utilisation d’énergie renouvelable, et bien d’autres.

Selon Mme Lloyd, le défi actuel consiste à mener à bien ces initiatives et engagements. Le Canada a du pain sur la planche.

Selon le Rapport d’étape 2023 du Gouvernement du Canada sur le Plan de réduction des émissions pour 2030 (publié en décembre 2023), le pays est en retard sur son objectif. L’institut climatique du Canada, un groupe de réflexion politique non partisan, a effectué une évaluation indépendante du dernier rapport d’étape, concluant que si le Canada n’avait pas adopté de nouvelles politiques depuis 2015, les émissions à l’échelle nationale seraient plus élevées de 7 % maintenant et 41 % plus élevées que l’objectif en 2030. Grâce aux politiques actuellement en place, le pays est en voie d’atteindre une réduction de 34 % à 36 % de ses émissions d’ici 2030. Or, le plan vise plutôt une réduction de 40 % à 45 %.

Cet objectif est encore atteignable, mais il exigera un engagement à plus large échelle.

« Les politiques, à elles seules, ont une efficacité limitée. La transition reposera sur les mesures prises à la maison, dans nos entreprises et dans nos collectivités », dit Mme Lloyd.

Du financement public pour soutenir les PME du Canada

Les services comme GrantMatch viennent en aide aux propriétaires d’entreprise et aux équipes de direction pour explorer le monde des subventions. Forte de sa connaissance des nombreux programmes de subvention, qui sont très concurrentiels, et de son expertise pour la présentation de demandes susceptibles d’être approuvées, GrantMatch met à contribution ses logiciels maison et ses rédacteurs spécialisés pour orienter les entreprises vers les options appropriées, leur permettant ainsi d’obtenir le financement nécessaire pour réaliser des changements importants et durables. GrantMatch a permis à ses clients d’un éventail de secteurs allant des aliments et boissons à la fabrication, à l’agriculture et à la technologie d’obtenir collectivement plus de 300 millions de dollars en financement public.

« Les coûts d’emprunt continuent d’augmenter pour les entreprises, et il est de plus en plus difficile pour elles d’obtenir des prêts. Les subventions sont une source de financement non dilutive, explique Gibson Ingram, directeur, marketing produit et croissance, GrantMatch. Comme il ne s’agit pas de prêts, les montants obtenus n’ont pas à être remboursés. Voilà pourquoi les subventions deviennent de plus en plus importantes pour aider les entreprises à passer à l’étape suivante. L’univers des subventions gouvernementales peut être intimidant, mais nous pouvons vous aider ».

Le GrantMatch Hub est un bon point de départ. Cette plateforme avise les entreprises des programmes de subvention auxquels elles sont admissibles en fonction de leur secteur, de leur taille et d’autres facteurs.

Des crédits d’impôt fédéraux sont également offerts pour aider les entreprises à adopter des technologies propres. Mme Lloyd leur recommande de communiquer avec les entreprises de services publics de leur région pour se renseigner sur les crédits et les remises disponibles.

Green Economy Canada offre aussi le Climate Action Bootcamp, un atelier qui sensibilise les PME aux avantages qu’elles retireront d’une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et aux mesures qu’elles peuvent prendre pour effectuer ces réductions. Cet atelier d’une heure sera offert à deux reprises et il sera possible de s’y inscrire en avril 2024.

« Misez sur l’action climatique. Il s’agit d’un facteur de réussite peu exploité qui pourrait consolider votre entreprise et la rendre plus concurrentielle, conseille Mme Lloyd. Elle vous rendra plus résilient face aux changements qui ne tarderont pas à se manifester au fil de la transition. »

Subventions fédérales offertes aux entreprises

Programme d’installations industrielles et manufacturières vertes

Admissibilité : fabrication, secteur public, organismes sans but lucratif et marchés commerciaux

Financement : jusqu’à 20 millions de dollars

Processus de demande : Les candidatures pour le volet des solutions d’efficacité énergétique reprendront en 2024.

Partenariat canadien pour une agriculture durable, Ontario – Lignes directrices de l’Initiative pour la modernisation relative à la transformation des produits laitiers

Admissibilité : Transformateurs laitiers de l’Ontario

Financement : Jusqu’à 50 % des coûts admissibles pour un maximum de 200 000 $.

Processus de demande : début des candidatures le 2 avril 2024.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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