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Préparation de votre entreprise aux grandes tendances du secteur de la chaîne logistique

Par Sarah Kelsey

Publié le juin 27, 2023 • 8 min de lecture

En ce qui concerne les tendances de la chaîne logistique, un changement majeur se produit dans tous les secteurs, et comme le souligne Andrew Waitman, le directeur général d’Assent – une organisation SaaS (logiciel) mondiale qui aide les entreprises à transformer leurs programmes de conformité et de durabilité – de nombreuses organisations ne sont peut-être pas préparées à ce qui les attend.

« Avant, ce qui comptait le plus pour les chaînes logistiques, c’était l’aspect économique », explique-t-il, soulignant que la rentabilité et la capacité à répondre aux pressions micro et macro-économiques étaient extrêmement importantes. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont plus d’importance aujourd’hui, ajoute-t-il, « mais le balancier penche vers la résilience » et la capacité des organisations à suivre le rythme des demandes des consommateurs pour des produits conformes à l’évolution des normes.

« Les différents secteurs verticaux et industriels seront [confrontés à des défis différents] », note M. Waitman, mais dans l’ensemble, les tendances qui se dessinent auront un impact sur toutes les organisations.

Quelles sont ces tendances et comment pouvez-vous aider votre entreprise à s’y préparer ?

Nous nous sommes entretenus avec M. Waitman pour le savoir.

Les deux plus grandes tendances qui ont une incidence sur la chaîne logistique à l’heure actuelle

Traçabilité et transparence des fournisseurs

Cette tendance, note M. Waitman, traduit le besoin croissant des entreprises de savoir d’où viennent leurs produits, comment ils sont fabriqués, qui les fabrique et qui les distribue. Dans de nombreux cas, les gouvernements commencent même à adopter des lois qui obligent les entreprises à prouver que les articles qu’elles importent répondent aux normes et réglementations nationales et ne sont pas liés à des pratiques illégales.

« C’est ce que l’on observe déjà en Europe, où l’on est un peu en avance sur l’Amérique du Nord, explique M. Waitman. Mais cette démarche est logique. [Les chefs d’entreprise ne laisseraient pas] des problèmes de sécurité ou ce genre de choses se produire dans [leur] entreprise, alors pourquoi les laisseraient-ils se produire chez leurs fournisseurs ? »

Ces fournisseurs, ajoute-t-il, font pour ainsi dire partie de l’équipe élargie d’une organisation, de sorte qu’exiger d’eux des informations sur leur crédibilité et leur authenticité n’est, en fait, pas différent de le faire pour un employé.

Prenons l’exemple des minéraux. Si une organisation utilise des minéraux dans son processus de production, elle devrait demander à son fournisseur : « D’où vient cet or ? »“ « « Pouvez-vous prouver cette information ? ». Sinon, une organisation pourrait finir par utiliser des minerais de conflit dans ses produits – ce que la plupart des dirigeants ne voudraient pas, surtout si cela conduit à perdre la confiance des clients, des actionnaires ou des employés.

SPFA

Si vous ne connaissez pas les substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques (SPFA), c’est le moment d’apprendre à les connaître, dit M. Waitman. (Pour approfondir le sujet, vous pouvez consulter ici un article instructif qu’Assent a récemment écrit sur le sujet.)

Les SPFA sont des fluorocarbures synthétiques durables qui sont non seulement incroyablement persistants, mais aussi bioaccumulables et toxiques. Il existe quelque 12 000 substances différentes dans la famille des SPFA, et si leur utilisation n’est pas encore fortement réglementée dans votre juridiction, elle le sera bientôt. De nouvelles réglementations apparaissent, et la définition des déclarations relatives aux substances est élargie.

« Il est important que les entreprises commencent à collecter des informations dès maintenant », explique M. Waitman, notamment parce qu’il pourrait être assez long de déterminer si ces substances se cachent dans votre chaîne logistique. « Ces produits chimiques sont partout… ils sont résistants et utilisés dans tout, des vêtements de pluie aux poêles à frire… il s’agit donc d’un vaste sujet… et d’un signal d’alarme… [la mise en conformité] arrive beaucoup plus vite que [la plupart] des gens ne l’imaginent. »

Il ajoute qu’en raison de la nature toxique de ces substances, leur utilisation suscite beaucoup d’émotion – les consommateurs commenceront à exiger que les entreprises qu’ils encouragent et dans lesquelles ils investissent soient exemptes de SPFA.

Comment les entreprises peuvent-elles réagir ?

D’abord, s’informer.

Selon M. Waitman, la première étape pour mettre votre chaîne logistique en conformité avec les réglementations actuelles et en cours de modification consiste à s’informer sur les questions mentionnées ci-dessus et à mieux comprendre les implications d’une non-conformité aux nouvelles normes.

« [La traçabilité, la transparence des fournisseurs et les SPFA] vont se généraliser, affirme-t-il. Cela ne se fera peut-être pas du jour au lendemain, mais c’est ce qui va se passer. [Pour des questions de ce genre], vous devez déterminer quand marcher, quand trotter, quand courir, afin de pouvoir démontrer que vous répondez aux tendances du marché. »

Deuxièmement, évaluer.

Essayer de découvrir des problèmes au sein de votre chaîne logistique s’apparente à chercher une aiguille dans une botte de foin, note M. Waitman. « Ça peut être exigeant… cela peut aussi être décourageant… il est possible que vous paniquiez. »

C’est là que des experts comme ceux d’Assent entrent en jeu. La plateforme de l’organisation offre aux gestionnaires une visibilité approfondie de leur chaîne logistique en prenant en charge la collecte, la gestion et l’analyse des données pour une multitude d’exigences en matière de conformité des produits –, y compris celles qui semblent se profiler à l’horizon.

M. Waitman fait remarquer qu’il est possible de faire ce travail soi-même, mais cela demande beaucoup de temps et une gestion des données dans laquelle de nombreuses entreprises n’ont pas les moyens d’investir.

Beaucoup d’autres n’ont pas non plus les relations nécessaires avec les fournisseurs pour combler les lacunes, note-t-il.

« Nos experts sont là pour évaluer les risques, les points à privilégier et les priorités… [ils] entreprennent ensuite la démarche [avec un client] pour remédier aux problèmes », explique M. Waitman. Les données et le travail que les membres de son équipe effectuent via leur plateforme logicielle peuvent également aider les organisations à produire leur déclaration en cas d’audit. (Une étude récente a révélé qu’en utilisant la plateforme d’Assent, les clients avaient un rendement du capital investi [RCI] de 304 %).

« En affaires, il faut savoir éviter les surprises, fait-il remarquer. Notre métier – grâce à notre plateforme logicielle – est d’aider les entreprises à les éviter. »

Troisièmement, quelles sont les solutions de rechange ?

Si une entreprise se heurte à une mauvaise surprise dans sa chaîne logistique, M. Waitman souligne qu’il est important qu’elle ne panique pas.

« Faites une pause… il s’agit de problèmes importants, rappelle-t-il. Avez-vous [par exemple, des SPFA] dans votre chaîne logistique ? Il est probable que oui, car il s’agit d’un problème très, très courant. »

Il est plus facile de résoudre les problèmes découverts si l’on dispose des bonnes données.

La première étape consiste à élaborer un plan pour remplacer les fournisseurs indésirables d’une chaîne logistique. Cela nécessite beaucoup de recherches et de contacts, mais c’est plus facile si vous pouvez compter sur des experts.

Ce plan doit également tenir compte de la manière dont les fournisseurs peuvent être remplacés et du moment où ils peuvent l’être, afin que votre entreprise ne soit pas pénalisée par le changement.

À partir de là, « les entreprises doivent démontrer à leurs clients, aux investisseurs et aux autorités » qu’elles s’efforcent d’améliorer leurs programmes et leurs processus pour répondre aux tendances du marché.

Prochaines étapes

M. Waitman note que les tendances au sein de la chaîne logistique sont en constante évolution et qu’il incombe donc aux entreprises de s’assurer qu’elles peuvent répondre de manière agile et résiliente à toute nouvelle pression à laquelle elles peuvent être confrontées. Il ajoute qu’en anticipant les choses avec l’aide d’un partenaire, ce processus sera beaucoup plus facile.

« Les partenaires peuvent vous aider à comprendre ce qui se passe dans le contexte [du marché], pourquoi les choses se passent maintenant [et comment y réagir] », explique-t-il.

La traçabilité, la transparence des fournisseurs et les SPFA ne disparaîtront pas : ces questions ne feront que gagner en importance au cours des prochaines années.

« Dans le monde de la chaîne logistique, nous sommes à un point de bascule… la sécurité en est à peu près au même point qu’il y a 20 ans, explique-t-il. Les investisseurs, les organismes de réglementation et les clients exercent des pressions. Ces questions vont exiger beaucoup d’attention de la part des entreprises pour gérer les risques qui pèsent sur leur activité au cours des cinq prochaines années. »

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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