Cultiver un jardin foisonnant à moindre coût

Bon nombre de Canadiens adorent s’occuper d’un jardin particulier pour se détendre. En plus de donner une bonne raison de se livrer à une activité extérieure, les jardins contribuent également à la santé de l’environnement. Comme les économistes nous disent que les prix des aliments ne devraient pas baisser de sitôt, pourquoi ne pas faire pousser ses propres légumes plutôt que de les acheter à l’épicerie? Toutefois, comme beaucoup de passe-temps, le jardinage peut s’avérer coûteux lorsque l’on ajoute le coût des plantes, des engrais et de l’arrosage.

Si vous cherchez à avoir le pouce vert tout en respectant l’environnement et sans vous ruiner, voici sept astuces de jardinage qui vous permettront d’économiser de l’argent et de sauver notre planète.

Cultivez votre propre nourriture

La récolte d’aliments dans votre propre jardin peut réduire votre facture d’épicerie, améliorer votre régime alimentaire et limiter l’utilisation d’emballages. De plus, vous pourrez vous en vanter lors de vos repas en famille ou entre amis.

La tendance à cultiver le jardin a pris de l’ampleur pendant la pandémie, alors que les Canadiens se tournaient vers leur arrière-cour. Selon Statistique Canada, les ventes dans les secteurs des serres, du gazon et des pépinières ont augmenté de 7,5 % pour atteindre 4,7 G$ en 2021, et plus de la moitié des ventes totales ont été réalisées en Ontario.

Les Canadiens sont de plus en plus nombreux à posséder un jardin, ce qui n’est pas surprenant. Selon Services économiques RBC, les prix des aliments ont bondi de 18 % au cours des deux dernières années. Ses projections montrent que, même si les prix se sont quelque peu stabilisés, il est peu probable qu’ils diminuent par rapport à leurs niveaux actuels élevés en raison des événements météorologiques extrêmes et de la pénurie de main-d’œuvre.

Les avantages ne se limitent pas à la commodité et aux économies. Les aliments cultivés à la maison sont aussi meilleurs pour la santé et plus goûteux. Au lieu de manger des produits cueillis pour survivre à l’expédition, vous dégustez des fines herbes, des fruits et des légumes frais et pleinement savoureux. Vous n’avez pas de jardin? La culture en conteneurs ou l’adhésion à un jardin communautaire constituent d’excellentes options.

Les effets bénéfiques sur l’environnement sont également bien documentés. La culture de vos propres aliments contribue à réduire les émissions dues au transport des produits vers les supermarchés. Selon la revue scientifique Nature Food, le transport mondial de marchandises lié à la consommation de légumes et de fruits est à l’origine de 36 % des émissions par kilomètre-assiette, soit près de deux fois plus que les gaz à effet de serre émis lors de leur production.

Préparez votre propre compost

Le compost alimente votre sol. L’utilisation de compost est un excellent moyen d’obtenir un sol riche en nutriments, d’améliorer la structure du sol et de renforcer la capacité de votre jardin à retenir l’eau. Vous pouvez fabriquer du compost à partir de restes de fruits et de légumes, de déchets de jardin et de matières organiques telles que le marc de café. Votre propre compost de jardin vous coûtera également moins cher que le produit vendu au magasin.

Arrosez vos plantes avec de l’eau de pluie

Pourquoi payer pour arroser votre jardin alors que vous pouvez le faire gratuitement à l’aide d’un système de collecte de l’eau de pluie? Installez une citerne pluviale pour collecter des centaines de litres d’eau qui s’écoulent du toit par les gouttières. D’une part, vous réduirez vos coûts et conserverez l’eau. D’autre part, l’eau de pluie regorge d’oligo-éléments et, contrairement à l’eau du robinet, ne contient pas de chlore ni de fluor, qui peuvent nuire aux microbes bénéfiques dont vous avez besoin dans votre sol.

Pensez aux plantes indigènes

Lorsque vous vous rendez dans une pépinière, essayez de ne pas vous laisser tenter par les nombreuses plantes populaires importées du monde entier et optez plutôt pour des plantes indigènes. Qu’est-ce qu’une plante indigène ? Il s’agit d’une plante non cultivée originaire de votre région géographique. Étant donné qu’elles sont généralement plus résistantes aux parasites et aux intempéries, elles peuvent vous faire gagner du temps et de l’argent. Selon la Fédération canadienne de la faune, elles présentent d’autres avantages :

• Alimentation des pollinisateurs : Les chenilles des papillons monarques dépendent exclusivement d’une plante indigène, l’asclépiade, pour leur nourriture. Le bien-être des monarques rejaillira sur d’autres espèces, y compris des aliments courants comme les pommes et les fraises qui ont besoin de la pollinisation apportée par les monarques et d’autres pollinisateurs.

• Rusticité : Les plantes qui ont poussé naturellement dans votre région pendant des milliers d’années nécessitent en général moins d’eau, de pesticides et d’engrais. Elles résistent mieux aux saisons que les plantes non adaptées aux conditions locales.

• Élimination des espèces envahissantes : Les plantes indigènes produisent beaucoup de semences, ce qui contribue à remplir votre jardin et les espaces naturels locaux de plantes indigènes bénéfiques plutôt que d’espèces envahissantes.

Utilisez du paillis organique

Le paillis est un cadeau formidable pour votre jardin. Il permet de conserver l’humidité, de réduire les mauvaises herbes, de réguler la température du sol, d’assurer une croissance saine des racines, de nourrir le sol et d’en améliorer la structure. Vous pouvez ainsi économiser de l’argent et de l’eau, tout en ménageant vos articulations. Les paillis organiques gratuits que vous pourriez trouver sur votre propriété comprennent la paille, les aiguilles de pin et les feuilles déchiquetées (mais vous devrez remplacer les feuilles à mesure qu’elles se décomposent). Vous pourriez également vous procurer des copeaux de bois auprès de votre municipalité, à peu de frais ou gratuitement.

Regroupez les plantes compagnes

Le compagnonnage des plantes est une technique qui fait économiser de l’argent et de la main-d’œuvre. Elle consiste pour les jardiniers biologiques à cultiver certaines plantes ensemble, dans la même rangée. Ces plantes se renforcent naturellement les unes les autres, tout en améliorant la qualité du sol et en réduisant les besoins en pesticides et en engrais. Le compagnonnage de plantes fait partie des pratiques autochtones ancestrales qui sont aujourd’hui étudiées par les scientifiques agricoles du Canada.

Par exemple, la plantation de haricots avec du maïs et des courges est une combinaison autochtone connue sous le nom de « trois sœurs ». Le maïs fournit une structure sur laquelle les haricots peuvent grimper, les haricots produisent de l’azote pour le sol, tandis que les courges couvrent le sol et empêchent la prolifération des mauvaises herbes. Selon Agriculture et Agroalimentaire Canada, les plantes compagnes créent un cycle de réciprocité dans lequel chaque plante fait un apport aux autres plantes et à la terre, et reçoit ce dont elle a besoin.

Plantez un arbre dans votre jardin

Les arbres et les arbustes sont de véritables chevaux de labour dans votre jardin en ce qui concerne les changements climatiques. Ils servent non seulement à nourrir les gens et les animaux, à offrir un habitat à la faune et à la flore, à améliorer la conservation du sol et de l’eau, mais aussi à absorber les gaz à effet de serre nocifs. Veillez à planter un arbre approprié au bon moment pour qu’il puisse s’épanouir dans votre milieu. D’après Arbres Canada, organisme à but non lucratif qui a pour mission de planter des arbres, son ombre peut également faire baisser la température à l’intérieur de votre domicile, réduisant ainsi votre facture mensuelle d’énergie. Faites une recherche en ligne pour savoir si votre municipalité propose un programme de plantation d’arbres gratuit ou à prix réduit pour les propriétaires et les entreprises.

Nous vous souhaitons un été de jardinage et d’économies! (Le pouce « vert » prend un tout nouveau sens, n’est-ce pas?)

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