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Ce que les investisseurs doivent savoir à propos de la carboneutralité

Par l'équipe Investisseur inspiré

Publié le mars 9, 2023 • 7 min de lecture

Avec la collaboration de RBC Gestion mondiale d’actifs

Le gouvernement du Canada s’est engagé à atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050. Ça semble impressionnant, non? Mais qu’est-ce que cela signifie réellement? Que signifie « carboneutralité » et pourquoi 2050? Cet objectif est-il atteignable et qu’est-ce qui doit changer pour qu’on y parvienne?

Examinons de plus près le concept et ce qu’il signifie pour les investisseurs canadiens.

Que signifie zéro émission nette?

Le terme « zéro émission nette » sous-entend l’atteinte d’un équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) – comme le dioxyde de carbone et le méthane – et celles qui sont retirées de l’atmosphère. Dans les faits, cela signifie l’une des deux possibilités suivantes :

  • Aucune émission de gaz à effet de serre n’est produite.

  • Toutes les émissions sont « compensées » par la décarbonation, ce qui inclut des mesures comme la plantation d’arbres ou le recours à la technologie de capture du carbone.

Pour que le Canada et le monde atteignent la cible de zéro émission nette, une décarbonation à grande échelle est nécessaire dans tous les secteurs, toutes les industries et toutes les régions.

La réussite de la décarbonation repose sur deux éléments : moins de carbone produit, plus de carbone capturé. La première partie de cette équation consiste en premier lieu à réduire le niveau global des émissions de gaz à effet de serre. On peut y parvenir grâce à diverses stratégies, notamment en augmentant l’efficacité énergétique et en recourant à davantage de sources d’énergie moins polluantes comme le vent, le soleil, l’hydroélectricité et la géothermie. La deuxième partie de la décarbonation consiste à compenser les émissions produites. Les moyens utilisés à cette fin sont principalement la plantation d’arbres et l’utilisation accrue de technologies de capture du carbone qui empêchent les gaz à effet de serre d’entrer dans l’atmosphère.

Nous ne parlerons pas ici des aspects fondamentaux des technologies de capture du carbone ou de l’énergie propre, mais pour les investisseurs, il peut être utile de comprendre les objectifs de carboneutralité, les raisons qui les sous-tendent et la façon dont différentes régions, industries et entreprises abordent la question.

L’image ci-dessous montre les principaux secteurs où la décarbonation devra avoir lieu.

L'image ci-dessous montre les principaux secteurs où la décarbonation devra avoir lieu.

Source : RBC Gestion mondiale d’actifs

Pourquoi la carboneutralité et pourquoi 2050?

Des événements environnementaux et météorologiques extrêmes ont fait la une des journaux dans le monde entier – incendies de forêt, vagues de chaleur, sécheresse, inondations et pannes d’électricité – et les changements climatiques sont au cœur des discussions des médias et de notre quotidien. Ces événements sont dévastateurs pour les personnes directement touchées et peuvent avoir des répercussions économiques importantes à long terme dans le monde.

Les émissions comptant parmi les principaux facteurs des changements climatiques à l’échelle mondiale, le Canada s’est engagé à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Les gouvernements ne sont pas les seuls à en faire une priorité. Partout dans le monde, la carboneutralité est devenue un objectif important pour d’autres pays, municipalités, entreprises et même les familles et les personnes. En fait, l’Organisation des Nations Unies (ONU) décrit la transition vers un univers carboneutre comme étant « l’un des plus grands défis auxquels l’humanité a été confrontée ».

La cible et la date découlent de l’Accord de Paris, que le Canada et 194 autres pays ont signé en 2015. L’objectif de l’Accord était « de renforcer les efforts pour limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale bien au-dessous de 2 °C et, si possible, à limiter cette augmentation à 1,5 °C ».

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les émissions mondiales doivent atteindre la carboneutralité vers le milieu du siècle pour respecter cet objectif de 1,5 °C. Pour y parvenir, les émissions de gaz à effet de serre (GES) doivent être réduites d’environ 45 % d’ici 2030 (par rapport aux niveaux de 2010) et atteindre zéro émission nette d’ici 20501.

Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs?

« La transition vers la carboneutralité est devenue un thème important pour les marchés financiers, car les risques et les occasions liés au climat influent de différentes façons sur les entreprises », constate l’équipe de RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA). Les investisseurs canadiens s’en soucient également. Selon un sondage mené en 2021 par l’Association pour l’investissement responsable, 85 % des investisseurs interrogés souhaitent que les sociétés canadiennes se fixent des objectifs de carboneutralité. Près de huit répondants sur dix aimeraient investir une partie de leur portefeuille dans des sociétés qui fournissent des solutions pour réduire les émissions de carbone3.

Pour les investisseurs, la prise en considération de la carboneutralité dans leurs décisions de placement peut prendre diverses formes. Par exemple, un investisseur direct qui achète et vend des titres pourrait faire ses propres recherches en consultant les documents d’une entreprise (rapports annuels, rapports sur la gouvernance d’entreprise, communiqués de presse, rapports de médias de renom, etc.) pour comprendre comment elle entend atteindre les cibles de carboneutralité et déterminer si la démarche de la société correspond à ses convictions.

Si vous faites affaire avec un conseiller ou un planificateur financier, vous pouvez discuter de l’investissement responsable et des objectifs de placement connexes. RBC Investi-Clic et RBC GMA offrent des produits qui répondent à diverses préférences concernant les critères ESG, dont leur intégration, la sélection qui en découle et leur inclusion ainsi que les placements thématiques connexes4.

Pour vous donner une idée des facteurs liés au climat qu’un investisseur pourrait considérer, voici un exemple de ce dont RBC GMA peut tenir compte dans l’évaluation des risques climatiques d’une entreprise.

  • Quelles sont les émissions de GES actuelles de l’entreprise? Comment le profil d’émissions de l’entreprise se compare-t-il à celui de ses homologues en fonction de l’intensité (p. ex., revenus ou production standard)?

  • L’entreprise a-t-elle établi des objectifs climatiques globaux afin de s’attaquer aux risques financiers liés aux changements climatiques? S’est-elle dotée d’un plan de transition et d’action solides pour les atteindre? Réalise-t-elle des progrès dans l’atteinte de ses objectifs?

  • L’entreprise dispose-t-elle de structures de gouvernance efficaces pour gérer les risques et les occasions liés au climat?

  • L’entreprise offre-t-elle une information transparente sur ces risques et occasions? Et comment sont-ils intégrés dans la prise de décisions stratégiques et financières?

Considérations à long terme

Pour que le monde atteigne la cible de carboneutralité, des mesures d’envergure seront nécessaires. Nous pouvons tous y contribuer, en commençant par comprendre en quoi les cibles consistent. En ce qui concerne les placements, voici les répercussions que voit l’équipe de RBC GMA :

Les effets des changements climatiques sont systémiques et sans précédent. Ils se font déjà sentir. Bien qu’ils soient susceptibles d’influer sur l’économie mondiale, leurs impacts économiques sur certains marchés, régions et placements sont complexes, variés et incertains. Les gouvernements, les entreprises, les consommateurs et les investisseurs ont tous un rôle à jouer dans la lutte contre les changements climatiques et l’atteinte de l’objectif zéro émission nette en 2050 ou avant. À titre de gestionnaires d’actifs et d’investisseurs, et de gérants des avoirs de nos clients, nous croyons que la prise en compte des risques et des occasions engendrés par les changements climatiques dans notre méthode de placement peut améliorer nos rendements à long terme corrigés du risque.

1 Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (2019)

2 Global emissions, Centre for Climate and Energy Solutions, consulté le 26 novembre 2020

3 Sondage 2021 sur l’opinion des investisseurs, Association pour l’investissement responsable

4 Veuillez consulter les prospectus pertinents

Les conseils en placement sont offerts par Fonds d’investissement Royal Inc. (FIRI). FIRI, RBC Gestion mondiale d’actifs Inc., la Banque Royale du Canada, la Société Trust Royal du Canada et la Compagnie Trust Royal sont des entités juridiques distinctes et affiliées. FIRI. est inscrit au Québec en tant que cabinet de services financiers.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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