Publié le mai 3, 2022 • 4 min de lecture
Alors qu’un REER ordinaire peut vous aider à épargner en vue de la retraite, un REER de conjoint peut être avantageux pour votre couple, aussi bien avant qu’après la retraite.
Différences entre un REER ordinaire et un REER de conjoint
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REER ordinaire. Lorsque vous établissez un REER ordinaire pour vous-même, vous êtes à la fois le cotisant et le titulaire du compte. C’est donc vous qui cotisez au compte et qui recevez la déduction fiscale des cotisations. À la retraite, les sommes que vous retirez du compte sont ajoutées à votre revenu imposable, et vous payez alors tout impôt exigible.
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REER de conjoint. Lorsque vous cotisez à un REER de conjoint, vous recevez la même déduction fiscale, mais le régime est au nom de votre conjoint de droit ou de fait. Pour des médecins, cela peut-être un excellent moyen de fractionner le revenu si l’un de vous a des revenus plus élevés que l’autre. Comme dans le cas d’un REER ordinaire, vous êtes le cotisant. Toutefois, le titulaire du compte est votre conjoint de droit ou de fait, et à ce titre, c’est lui qui devra payer l’impôt exigible sur les sommes retirées du compte.
Avantages d’un REER de conjoint pour votre ménage
Au Canada, les taux d’imposition sont progressifs. Une personne qui gagne un revenu plus élevé que son conjoint de droit ou de fait est donc normalement imposée à un taux plus élevé.
Par exemple, si vous gagnez un salaire élevé en tant que médecin praticien, il se peut que votre taux d’imposition atteigne 50 %, voire plus, comparativement à 30 % pour votre conjoint si son revenu est plus faible. Et un conjoint de droit ou de fait qui n’a aucun revenu d’emploi ne paie parfois aucun impôt.
S’il y a une grande différence de revenu entre vous et votre conjoint de droit ou de fait, vous pourriez établir un REER de conjoint auquel cotisera la personne qui a le revenu le plus élevé. Ainsi, votre ménage pourra profiter des différents taux d’imposition pendant sa vie active et à la retraite.
Avantages d’un REER de conjoint pour les professionnels de la santé
Avant la retraite : Sarah et Jérôme
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Sarah est médecin. Son revenu d’emploi salarié est imposé à 54 %. Son conjoint de fait, Jérôme, est chargé de cours à temps partiel à l’université. Son salaire est imposé à 30,5 % au taux le plus élevé.
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Si Jérôme cotise 1 000 $ à son propre REER, il aura droit à une déduction fiscale de 305 $ (30,5 % x 1 000 $).
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Si Sarah cotise 1 000 $ au REER de conjoint de Jérôme, elle aura droit à une déduction déterminée d’après son taux d’imposition de 54 %. Par conséquent, Sarah recevra un remboursement d’impôt de 540 $ pour cette cotisation de 1 000 $.
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Le remboursement d’impôt de Sarah est le même, mais c’est Jérôme qui sera imposé sur les sommes retirées du REER de conjoint auquel Sarah a cotisé.
À la retraite : Sarah et Jérôme
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Comme Sarah a utilisé une partie de ses droits de cotisation et qu’elle a profité de son salaire plus élevé pour cotiser à un REER de conjoint au bénéfice de Jérôme, chaque conjoint aura à peu près le même montant dans son propre REER.
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Sarah et Jérôme seront donc imposés séparément quand ils puiseront dans leur REER respectif une fois à la retraite, ce qui fera baisser la facture fiscale de leur ménage.
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Au lieu de payer de l’impôt sur les 5 000 $ retirés chaque mois du REER de Sarah, chacun des conjoints pourra retirer 2 500 $ de son propre REER.
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Cela permettra d’égaliser les revenus, ce qui, en raison des taux d’imposition progressifs au Canada, est une stratégie plus avantageuse sur le plan fiscal que si tous les retraits étaient faits à partir du même compte.
Un REER de conjoint est-il avantageux pour mon ménage ?
Lorsque les circonstances s’y prêtent, il peut être avantageux d’intégrer un REER de conjoint à la planification fiscale et de retraite de son ménage. Nombre de professionnels de la santé choisissent un REER distinct pour faciliter la tenue des comptes. Toutefois, sachez qu’un REER ordinaire devient un REER de conjoint dès que l’époux ou le conjoint de fait y cotise.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
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